Un peu de technique

Le  raku 

Le raku est une technique de cuisson à basse température d’origine Coréenne, puis développée au Japon au milieu du XVIème siècle.
Le mot raku  vient d’un idéogramme gravé sur un sceau d’or qui fut offert au coréen Chôjiro en 1598 par Taiko, maître de la cérémonie du thé.
Tout indique donc que le Raku est lié à la philosophie zen et les céramistes qui utilisent cette technique aujourd'hui y sont sensibles.
 
Le procédé  consiste à utiliser une terre réfractaire supportant les chocs thermiques violents. Après séchage, l'objet subit une première cuisson en four électrique (le biscuitage) ; il est émaillé partiellement ou en totalité (diverses variantes possibles) et ensuite il cuit une seconde fois en four à gaz (en extérieur). Les pièces sont sorties du four incandescent et sont alors plongées dans un récipient rempli de paille, sciure ou papier.

De cette combustion, naît un enfumage qui noircit les parties non émaillées et s'infiltre dans les craquelures de l'émail.

Après un nettoyage et séchage, la pièce peut être cirée pour la protéger et parfaire la surface.

Le terme raku signifie : « Bonheur dans le hasard ». En effet, les paramètres qui déterminent le résultat final sont nombreux et il est difficile de les maîtriser, ce qui confère à chaque objet une particularité, une signature et donne des œuvres uniques.







Le  raku nu

La technique du raku nu consiste à appliquer deux couches différentes  sur une pièce parfaitement polie, à l’état de cuir, (au galet ou à l’agate)  et  biscuitée en four électrique :

La première dite » engobe de décrochage » est un mélange de kaolin, d’eau et de silice ;
-  La seconde dite « émail perdu » est un émail fait de kaolin, d’eau et de fritte.

Après une seconde cuisson en four à gaz et un enfumage, on asperge d’eau la pièce pour que l’engobe/émail se craque comme une coquille d’œuf.

Après un nettoyage et séchage, la pièce peut être cirée pour la protéger et parfaire la surface.

Obvara

La technique Obvara est simple et surprenante : les pièces biscuitées restent brutes (pas d’engobe, ni d’émail) et sont cuites une seconde fois en four à gaz. Dès leur sortie, on les plonge dans une pâte à pain liquide puis dans l’eau pour les refroidir.

Le résultat varie, entre autres, de la température des pièces, si on les laisse un peu refroidir ou pas. Parfois, cela donne des petites tâches, comme des peaux d’animaux.

La préparation est faite à base de farine, de levain, de sucre et d’eau puis repose et fermante durant 3 jours avant d’être utilisée.

Après séchage, la pièce peut être cirée pour la protéger et parfaire la surface.

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